002119_InondationsGard_Herault_sept2020 - Catnat
Mise à jour le 17/10/2024
De très forts orages se sont abattus sur les contreforts des Cévennes le 19 septembre dans l’après-midi. Une seconde vague de précipitations plus limitée à eu lieu dans la nuit du 19 au 20 septembre.
Les Cévennes, le nord de l'Hérault, le Gard et le sud de la Lozère ont été concernés par ces précipitations orageuses stationnaires et des cumuls exceptionnels ont été enregistrés notamment sur les reliefs Cévenols.
Des phénomènes de ruissellement pluvial, de coulées de boues et de débordement de cours d’eau remarquables se sont ainsi produits au sein de certains villages riverains de l’Hérault amont, du Gardon amont et du Gardon d’Anduze. Pour les communes concernées, des dommages significatifs ont été observés sur les biens et le réseau routier.
Contexte météorologique
Suite aux chaleurs importantes des jours précédents, une masse d'air orageuse originaire du Sud-Ouest du pays a favorisé une instabilité et des précipitations sur l’ensemble du pays. La rencontre de cette perturbation avec les eaux de la Méditerranée aux températures encore relativement élevées à cette période a contribué à l’établissement d’un épisode cévenol exceptionnel à partir du 18 septembre. Des perturbations orageuses très importantes et de très fortes précipitations se sont abattues à partir du 19 septembre sur les Cévennes dans le nord-ouest du Gard, notamment dans le Viganais, l’Aigoual et à Saint-Jean-du-Gard (30).
Les orages à tendance stationnaire ont généré des cumuls jusqu’à 500 mm, voire au-delà localement. Ainsi, des lames d’eau radar de 718 mm ont été estimées dans le secteur de Valleraugue (34) avec 450 mm en 12 h (le record du 27 septembre 1900 étant établi avec 980 mm en 10 h). Quant aux stations de mesures Météo-France, celles-ci ont enregistré en 24 h les cumuls suivants :
- 380 mm au Vigan (30), pour une période de retour de l'ordre de 100 ans
- 310 mm à Bassurels (48), pour une période de retour de l'ordre de 50 ans
- 197 mm au Caylar (34), pour une période de retour de l'ordre de 20 ans
Ainsi, sur les secteurs les plus arrosés, les cumuls enregistrés correspondent à une période de retour centennale.
Ces pluies exceptionnellement intenses ont provoqué, en quelques heures, des crues éclair, des phénomènes de ruissellement pluvial et des coulées de boues. Par conséquent, des dommages aux biens remarquables ont eu lieu dans le Gard, pour des communes riveraines de l’Hérault amont, du Gardon amont, du Gardon d’Anduze et dans une moindre mesure dans les départements de l’Hérault et de la Lozère. Le Gard a été placé le 19 septembre dans l’après-midi en vigilance rouge pluies et inondations. La vigilance a été levée le 20 septembre au petit matin.
La seconde vague de pluies et d’orages redoutée a touché les Cévennes dans la nuit de samedi 19/09 au dimanche 20/09 avant de poursuivre vers l’est. Néanmoins, les impacts ont été bien plus limités avec des lames d’eau enregistrées de 30 à 60 mm en 24h.
Situation hydrologique
C’est essentiellement sur les tronçons amont de l’Hérault, du Gardon et du Gardon d’Anduze que les précipitations exceptionnelles ont engendré des débordements de cours d’eau et des inondations de biens. En Lozère, les débordements et ruissellements ont occasionné majoritairement des coupures de routes. Dans l’Hérault des inondations de caves, de voiries et des coupures de routes ont été principalement observées.
Dans le département du Gard, les biens ont subi des dommages significatifs notamment dans les quartiers riverains des berges du Gardon amont et du Gardon d’Anduze. Des habitations riveraines des cours d’eau en crue ont été inondées et des remontées du réseau pluvial ont été signalés dans ces communes.
Suite au débordement du Gardon d’Anduze, des habitations et des commerces ont été sinistrés à Anduze (30). Le village de Valleraugue (30), dans les Cévennes, a été très impacté par cet épisode. Des coulées de boue et des inondations d’habitations et de commerces y ont été également observées.
A Saint-Jean-du-Gard (30), le Gardon a atteint un niveau comparable à celui de l’événement historique de septembre 2002. Cela a provoqué l’inondation du rez-de-chaussée de la caserne des pompiers, de la gendarmerie et d’habitations. Une infirmière est décédée, son véhicule ayant été emporté par un affluent de l’Hérault à Val-d'Aigoual (30). Un employé municipal, emporté par la crue de l’Hérault à Sumène (30) est également décédé. En définitive, les dégâts matériels concernent surtout 10 à 20 routes départementales et des sinistres aux habitations et commerces dans le Gard. Des inondations de caves ont été rapportées en amont de l’Hérault sur les points bas du village de Saint-André-de-Majencoules (30).
• Commerces et habitations inondées à Valleraugue (30)
• Habitations inondées à Anduze (Gard)
• Habitations, caserne des pompiers et gendarmerie inondées à Saint-Jean du Gard (30)
• Points bas et caves inondées à Saint-André-de-Majencoules (34)
• 2 personnes décédées (1 à Val-d'Aigoual (30) et 1 à Sumène (30))
• 40 interventions de pompiers dans le Gard (sauvetages d’automobilistes pour l’essentiel)
• 20 routes coupées dans le Gard et l’Hérault
• Près de 400 personnes mise en sécurité de manière préventive dans le secteur de la vallée Borgne (30) et à Valleraugue (30)
Anduze (30)
Mandagout (30)
Massillargues-Attuech (30)
Saint-André-de-Majencoules (30)
Saint-André-de-Valborgne (30)
Saint-Jean-du-Gard (30)
Sumène (30)
Valleraugue (30)
Le Vigan (30)
Saint-Mathieu-de-Tréviers (34)
30 M€ (mise à jour le : 16/10/2024)
Rappel des estimations précedentes
Le 25/01/2020 : entre 10 M€ et 15 M€ ()
Nombre de communes reconnues Cat Nat : 53
Predict, CatNat.net ; Franceinfo ;, actu.fr, France 3, France Bleu, La Dépêche, Midi Libre, France Info, Le Monde