Sécheresse de 2014 en France

Mise à jour le 08/09/2020


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A l’échelle du pays, l’année 2014 s’est caractérisée par des précipitations excédentaires au regard de la moyenne établie sur la période 1981-2010. Pour autant, localement, une sécheresse des sols a pu être observée en particulier au printemps dans le quart Nord-Est du pays et dans la région Languedoc-Roussillon où le déficit des précipitions a parfois atteint 75 à 80% par rapport aux normales de saison.


Date de début
Jan 1, 2014
Date de fin
Dec 31, 2014


Départements concernés
Aisne (02), Alpes-de-Haute-Provence (04), Ardèche (07), Ardennes (08), Aube (10), Aude (11) ...


En décembre 2013, les précipitations accusent pour l’ensemble du pays un déficit de près de 15%. Les régions les plus touchées sont alors le Languedoc-Roussillon et le quart Nord-Est. L’absence de pluie perdure dans le premier mois de l’année 2014 avec des déficits d’environ 20% pour les régions languedocienne et lorraine. Le mois de février est en revanche marqué par des pluies importantes qui en font le 4e mois le plus pluvieux depuis 1959. Les sols sont alors saturés d’eau à l’exception du Languedoc-Roussillon.

Le mois de mars marque le début d’un déficit de précipitations particulièrement sévère en Alsace où seulement deux jours de pluie sont recensés au cours du mois. À Strasbourg (67) et à Colmar (68), 4,4 et 6 millimètres (mm) d’eau sont respectivement enregistrés contre 42,8 et 37,4 mm en moyenne sur la période 1981-2010. Sous l’effet des déficits pluviométriques et des températures douces, l’humidité des sols est inférieure de 80% par rapport à la normale.

L’absence de pluie se poursuit et le quart Nord-Est et le Roussillon enregistrent de nouveaux records. En avril, les déficits de précipitations atteignent 75% avec 3,2 mm relevés à Saint-Dizier (52) pour une normale de 60,2 mm. À Montpellier (34), 16,6 mm de pluie tombent contre 55,5 mm pour un mois d’avril normal. De la Champagne-Ardenne à l’Alsace, la sécheresse printanière des sols se révèle alors être la plus sévère depuis 1959 se classant ainsi devant celles de 2011. Fin juin, l’ensemble des sols du territoire sont concernés par un assèchement.

Entre janvier et juin, le déficit des précipitations par rapport à la moyenne de la période 1981-2010 a été de 24% à Colmar (68), 37% à Saint-Dizier (52) et 35% à Montpellier (34). Les arrêtés de limitations des usages d’eau sont promulgués dans l’Est et en Languedoc-Roussillon à partir du mois de juin. Dans l’Est, l’arrêté concerne la région de Dijon (21) où tous les prélèvements non prioritaires sont interdits. À la fin juillet, des arrêtés sont pris dans la Marne, la Meuse et l’Yonne. On observe la même situation dans les départements de la région Languedoc-Roussillon où des mesures de réduction des prélèvements d’eau sont prises.

Les sols vont se recharger en humidité sous l’effet des précipitations de juillet et août. En revanche, à l’exception du Languedoc-Roussillon, les précipitations du début de l’automne sont faibles à l’échelle du pays avec des déficits de 20 à 50% selon les régions. En conséquence, l’indice d’humidité des sols reste faible dans plusieurs secteurs de l’Est de la France. Malgré des précipitations abondantes en novembre, le mois de décembre est de nouveau sec avec 19,1 mm relevés à Colmar (68) ou encore 32,5 mm à Strasbourg (67) et un déficit d’environ 30% à l’échelle du pays.

Nombre de communes reconnues Cat Nat : 44

Communes reconnues en 굡t de catastrophes naturelle
  • Météo-France, Bulletin climatique (décembre 2013 à décembre 2014)
  • Eau France, Bulletin national de situation hydrologique (décembre 2013 à décembre 2014)