001880_Sécheresse de 2012 en France - Catnat
Mise à jour le 21/05/2018
L’année 2012 est caractérisée par une sécheresse hivernale marquée à laquelle succède un second épisode de sécheresse estivale plus modérée et localisée.
Après un automne 2011 classé le second plus chaud depuis le début du XXème siècle et un hiver 2011-2012 classé parmi les plus secs depuis 1959, la quasi-totalité du territoire est touchée par une sécheresse hivernale jusqu’en mars 2012. Des précipitations printanières et estivales abondantes mais géographiquement contrastées écartent le risque d’une sécheresse annuelle intense et cantonnent la sécheresse estivale à l’Ile-de-France, aux régions du quart Sud-Ouest, à la vallée du Rhône et au pourtour méditerranéen.
Départements concernés Allier (03), Alpes-de-Haute-Provence (04), Ardèche (07), Ariège (09), Aude (11), Bouches-du-Rhône (13) ... Allier (03), Alpes-de-Haute-Provence (04), Ardèche (07), Ariège (09), Aude (11), Bouches-du-Rhône (13), Dordogne (24), Drôme (26), Gard (30), Gers (32), Gironde (33), Haute-Garonne (31), Hérault (34), Isère (38), Landes (40), Lot (46), Lot-et-Garonne (47), Moselle (57), Pyrénées-Atlantiques (64), Tarn (81), Tarn-et-Garonne (82), Var (83), Vaucluse (84), Vendée (85) |
Contexte météorologique :
La fin de l’année 2011, exceptionnellement chaude et extrêmement sèche est précurseur de la sécheresse de 2012. Durant l’automne 2011, la température moyenne est supérieure de 2,1°C à la normale et le déficit pluviométrique est très important, excepté sur les régions méditerranéennes. Très souvent supérieur à 50 %, le déficit des précipitations atteint localement les 60 % dans l’Ouest et le Sud-Ouest.
L’hiver 2011-2012 est à son tour très sec, en particulier sur le pourtour méditerranéen qui ne reçoit que 20% des précipitations normales. Courant mars, la situation se dégrade fortement sur l’ensemble du territoire et en particulier dans le Sud-Ouest.
Les précipitations hivernales habituellement propices à la reconstitution des réserves en eau sont trop faibles et dégradent une situation déjà marquée par trois années consécutives de recharge incomplète des nappes phréatiques. Au tout début du printemps 2012, 80% des nappes d’eau souterraines affichent des niveaux de recharge inférieurs à la normale.
Fin mars, la sécheresse touche alors l’ensemble du pays : la réserve en eau des sols est inférieure à la normale dans tous les départements, excepté quatre (Seine-Maritime (76), Nièvre (58), l’Indre (36) et la Vienne (86)). Les températures moyennes significativement au-dessus des normales favorisent le phénomène d’évapotranspiration beaucoup plus tôt dans l’année. Dans plusieurs régions, comme en Midi-Pyrénées ou dans le Languedoc, l’humidité des sols fin mars est équivalente à celle habituellement mesurée au mois de mai.
En avril et mai, des précipitations proches de la normale à l’échelle du pays permettent d’écarter le risque d’une sécheresse intense et généralisée. Cependant la répartition des pluies au printemps et au début de l’été est géographiquement très contrastée. La sécheresse persiste donc localement en Ile-de-France, Aquitaine, Midi-Pyrénées ou encore dans la vallée du Rhône. Si l’été est plutôt doux et pluvieux en juin et juillet, la pluviométrie d’août et septembre est déficitaire de 15% à plus de 30% suivant les régions. Ce déficit atteint même 80% dans certaines zones déjà touchées comme en Midi-Pyrénées. Dans un quart Sud-Ouest, la sécheresse persiste donc durant l’été et elle s’accentue également sur la bordure méditerranéenne, en Ile-de-France et dans le Centre.
L’automne pluvieux marquera la fin de cet épisode de sécheresse, sauf dans le Massif Central et sur ses contreforts Sud qui sont restés à l’abri des pluies de fin d’année.
Fissures sur des constructions en lien avec le retrait-gonflement des sols argileux
Allauch (13)
Alès (30)
Calvisson (30)
Clarensac (30)
Nages-et-Solorgues (30)
Auterive (31)
Saint-Gély-du-Fesc (34)
Montauban (82)
Gargas (84)
Saint-Saturnin-lès-Apt (84)
170 M€ (mise à jour le : 09/03/2017)
Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile
Rappel des estimations précedentes
Le 12/01/2016 : entre 150 M€ et 250 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)
Le 23/01/2014 : entre 200 M€ et 300 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)
Nombre de communes reconnues Cat Nat : 648