Sécheresse de 2009 en France

Mise à jour le 23/02/2022


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Le bilan climatique de l’année 2009 en France métropolitaine indique une année plus chaude que la moyenne (+0.8°C), se situant ainsi au 9 ème rang des années les plus chaudes depuis 1900. C’est aussi une année très contrastée où les aléas climatiques se succèdent sur la France Tout au long de l’année, le déficit pluviométrique est persistant (entre 0.25 et 0.75 par rapport à la normale) : La situation s’aggrave avec de fortes vagues de chaleur qui concernent le pays dès la fin du mois de juin jusqu’à la fin aout.

220 M€
Dommages assuré hors automobile

Date de début
Jan 1, 2009
Date de fin
Dec 31, 2009


Départements concernés
Ain (01), Aisne (02), Allier (03), Ardèche (07), Ariège (09), Aude (11) ...


Le phénomène météorologique :

L’année 2009 connait tout d’abord un hiver rigoureux, avec notamment un mois de janvier glacial présentant une anomalie de -2°C par rapport aux normales. Malgré des chutes de neige parfois significatives jusqu’en plaine, la pluviométrie reste déficitaire avec un froid généralement sec. Cette anomalie froide se résorbe progressivement en février et mars. Les températures sont globalement supérieures aux normales jusqu’en novembre avant de se terminer fraîchement en décembre. Avec une température moyenne supérieure à la normale de 0,8 °C, 2009 se situe en France métropolitaine au neuvième rang des années les plus chaudes depuis 1900.

Dans le détail, la sécheresse de 2009, déjà latente durant l’hiver, se manifeste surtout à partir du mois d’avril où les températures dépassent les moyennes saisonnières de l’ordre de +3° dans le nord-est - à ce moment-là, le déficit hydrique est déjà marqué sur le Centre-est.

Cette tendance se maintient en mai, où les températures restent supérieures aux moyennes, tandis qu’il ne tombe que 60 à 70% des précipitations normales.

Le mois de juin marque un répit : il fait nettement moins chaud tandis que les pluies redeviennent fréquentes, avec de gros orages. A la fin du mois et en début juillet, une vague de chaleur s’installe sur le pays - sans être exceptionnelles, ces chaleurs comprises entre 30° et 36° sur la France persistent une dizaine de jour.

Le mois de juillet est chaud mais pas spécialement sec, sauf sur les régions centrales (Val de Loire, Bassin parisien) - ces régions sont en effet souvent à l’écart des vagues orageuses qui passent plus à l’est, tandis que les perturbations océaniques n’y arrivent que de façon très atténuée.

La sècheresse estivale a été aggravée en raison de la canicule qui a sévit du 15 au 20 août. Les températures ont atteint la barre des 40°C dans tout le sud-ouest et en Languedoc-Roussillon. Avec une anomalie mensuelle globale de +1,7 °C, il se classe ainsi au 4ème rang des mois d´août les plus chauds depuis 1950. Le mois a été globalement très sec. De l´extrême nord jusqu´en Poitou-Charentes, les cumuls de pluies n’ont souvent atteint que 20 à 30 % des normales.

Le mois de Septembre a été relativement chaud sur l’ensemble du territoire : les températures moyennes mensuelles ont dépassé généralement les normales de près de 1 °C.

Les précipitations sont restées nettement déficitaires sur la majeure partie du pays avec des cumuls de pluie n’atteignant parfois que 20 à 40 % de la normale. En revanche, elles ont été abondantes sur les régions provençales, sur la Corse-du-Sud ainsi que sur le Pays Basque (inondations de Bayonne). Des intempéries ont aussi concerné la Corse et l’agglomération de Marseille par exemple.

Les précipitations restent encore globalement déficitaires en octobre (sauf dans le sud de la France, touché par de fortes pluies et des inondations), tandis que les températures restent douces. Le mois de novembre est exceptionnellement doux (avec une température moyenne dépassant de +2,7 °C la normale). Il se classe ainsi au deuxième rang des mois de novembre les plus chauds depuis 1900. Mais à la différence des deux mois précédents, novembre a été globalement bien arrosé. La sécheresse météorologique de 2009 s’achève par des inondations marquées dans les régions du nord.

Les conséquences :

Au bilan, cette année 2009 est donc durablement sèche, s’inscrivant dans la période dite de « sécheresse 2005 », (soit une série d’années pendant lesquelles le stock hydrique n’arrive pas à se reconstituer pleinement en raison de la récurrence de séquences très sèches et excessivement chaudes). D’une façon générale, en 2009, le déficit pluviométrique se maintient sur la France jusqu’en novembre. Les précipitations sont globalement déficitaires sur le pays, avec des cumuls annuels ne représentant parfois que 70 à 80 % des valeurs normales. Quelques régions ont toutefois connu des précipitations légèrement supérieures aux normales, notamment la Bretagne, l’Aquitaine et, partiellement, la Provence et de la Corse.

L’année 2009 est caractérisée par les trois types de sécheresse suivants : une sécheresse météorologique (période prolongée de précipitations en dessous de la moyenne) - sécheresse agricole (quand il n’y a pas assez d’humidité superficielle pour les cultures, même en cas d’orages), et sécheresse hydrologique (lorsque les réserves d’eau disponibles dans les nappes, lacs et réservoirs descendent en dessous de la moyenne. En outre, de nombreuses habitations subissent des fissures dans leurs murs, surtout celles situées sur des terrains argileux qui se rétractent sous l’effet de la déshydratation pour se gonfler ensuite d’eau lorsqu’il se remet à pleuvoir.

Concernant les étiages, les cours d’eau du bassin Rhône-Méditerranée ont enregistré une baisse importante de leurs débits au cours des mois de mai et juin. Les régions du nord ont été particulièrement touchées du fait des très faibles précipitations enregistrées depuis la fin de l’automne 2008. Durant toute la saison estivale, les débits de la majorité des cours d’eau du bassin Rhône-Méditerranée sont restés inférieurs ou très inférieurs à la moyenne. Fin septembre 2009, la situation reste préoccupante surtout sur la région Rhône-Alpes.

Les nappes des régions nord du bassin ont enregistré une faible recharge durant l´hiver 2009 par manque de précipitations. Au début de l´été, ce déficit de recharge ne être compensé totalement. Fin septembre 2009, la situation reste tendue sur plusieurs nappes de la région Rhône-Alpes et dans une moindre mesure sur celles de la région Languedoc-Roussillon. Certaines nappes de la région PACA ont réagi aux précipitations intenses tombées au cours du mois de septembre.

Coulounieix-Chamiers (24)

Auch (32)

Villeneuve-sur-Lot (47)

Téteghem (59)

La Celle-Saint-Cloud (78)

Maurepas (78)

Le Mesnil-Saint-Denis (78)

Orgerus (78)

Montauban (82)

Villiers-sur-Marne (94)

220 M€ (mise à jour le : 12/07/2018)

Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile

Cout par commune pour l'ensemble du marché

Rappel des estimations précedentes

Le 28/01/2017 : 220 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)

Le 11/01/2016 : 230 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)

Le 06/01/2013 : entre 200 M€ et 250 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)

Nombre de communes reconnues Cat Nat : 601

Communes reconnues en 굡t de catastrophes naturelle