Sécheresse de 1992 en France

Mise à jour le 23/02/2022


Image Evenement

Après les pluies abondantes de l’automne 1991, l’hiver 1991-1992 bat les records de sécheresse depuis le début des mesures météorologiques il y a 150 ans. Les records de pluviométrie minimum de 1961 sont approchés en février 1992 et dépassés en mars. Le déficit général de pluviométrie hivernale est ensuite amorti par un printemps ponctué d’orages parfois intenses puis par un été lui aussi orageux et très humide.

100 M€
Dommages assuré hors automobile

Date de début
Jan 1, 1992
Date de fin
Dec 31, 1992


Départements concernés
Aisne (02), Allier (03), Alpes-de-Haute-Provence (04), Alpes-Maritimes (06), Ardèche (07), Ariège (09) ...


Le phénomène météorologique :

Depuis 1988, la sécheresse a gagné toutes les régions françaises. Les précipitations hivernales qui jouent habituellement un rôle essentiel dans la reconstitution des nappes phréatiques, ont été extrêmement faibles jusqu’à l’hiver 1991-1992. Les précipitations orageuses du printemps et de l’été 1992, très abondantes mais trop intenses, ont favorisé le ruissellement sur les sols superficiels très rapidement saturés en eaux. La faible quantité d’eau retenue par les sols est alors rapidement évaporée ou transpirée par une végétation assoiffée avant même qu’elle puisse s’infiltrer plus profondément pour recharger les nappes.

A l’automne et au début de l’hiver, une succession de dépressions apporte des pluies en quantité importante. L’année 1992 s’avère globalement douce et suffisamment arrosée pour reconstituer l’essentiel des aquifères, en particulier au Sud du pays.

Les conséquences :

La faiblesse des précipitations hivernales et l’intensité des orages n’ont pas permis un apport d’eau efficace. Le niveau des nappes reste bas et les sols superficiels secs. La France rentre donc dans une nouvelle année de sécheresse.

Cet état de sécheresse pluriannuelle, persistant jusqu’au printemps 1992, surpasse l’épisode de 1945-1949 de par son intensité et dépasse aussi les sécheresses marquantes de 1976, 1961, ou 1921 dont la durée ne dépassait pas l’année.

En 1992, le Bassin Parisien et le Nord sont parmi les régions les plus touchées par les effets liés au phénomène de retrait – gonflement des sols argileux. Plusieurs milliers d’habitations sont affectées par des fissures. Des mouvements du sol de l’ordre de la dizaine de centimètres sont souvent observés.

Fissures sur les maisons, bâtiments, piscines et autres constructions en lien avec le retrait – gonflement des sols argileux.

Manosque (04)

Rognac (13)

Ventabren (13)

Vierzon (18)

Le Mesnil-Saint-Denis (78)

Voisins-le-Bretonneux (78)

Saint-Saturnin-lès-Apt (84)

Smarves (86)

Mennecy (91)

Yerres (91)

100 M€ (mise à jour le : 18/01/2016)

Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile

Cout par commune pour l'ensemble du marché

Rappel des estimations précedentes

Le 07/01/2015 : 99 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)

Le 27/01/2013 : 200 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)

Nombre de communes reconnues Cat Nat : 3203

Communes reconnues en 굡t de catastrophes naturelle