Sécheresse de 1989 en France

Mise à jour le 23/02/2022


Image Evenement

En 1989, un épisode de sécheresse exceptionnellement long, commencé au mois de septembre 1988, affecte sévèrement la France jusqu’à l’automne 1990. L’année 1989 est l’une des plus chaudes depuis les années 1950 avec une température moyenne de 12,7 °C, soit 1,4°C au dessus de la normale de l’époque. Un fort déficit de pluviométrie affecte la totalité du pays, plus intensément dans la moitié sud. Le record des faibles précipitations de la sécheresse de 1975-1976 est approché sans être atteint : 598 mm en 1988-1989 contre 590 mm en 1975-1976.

250 M€
Dommages assuré hors automobile

Date de début
Jan 1, 1989
Date de fin
Dec 31, 1989


Départements concernés
Ain (01), Aisne (02), Allier (03), Alpes-de-Haute-Provence (04), Alpes-Maritimes (06), Ardèche (07) ...


Le phénomène météorologique :

L’automne 1988 et l’hiver 1988 1989 ont été exceptionnellement secs. Durant cette période, un anticyclone très stable, anormalement positionné sur l’Europe occidentale est responsable de la rareté des pluies. La faiblesse de l’anticyclone russo-sibérien a laissé place à une remontée vers le nord de celui des Açores, habituellement présent en été. Les perturbations atlantiques et les précipitations associées sont déviées plus au sud, asséchant la totalité de l’hexagone jusqu’au mois d’avril.
En plus de l’absence de pluie, les températures moyennes mesurées en France entre septembre 1988 et octobre 1989, les plus chaudes depuis 30 ans, ont contribué à un assèchement exceptionnel des sols et des nappes phréatiques.
La fin du printemps et le début de l’été voient le retour de précipitations parfois abondantes dans le nord de la France. Le bilan hydrologique tend à se normaliser dans les régions les plus arrosées du nord tandis que dans la moitié sud, des orages parfois violents n’améliorent guère la situation dominée par un été torride. L’évaporation accélérée de l’eau juste infiltrée dans les sols ne fait qu’accentuer le phénomène de retraits et gonflements des argiles. A la fin de l’automne, les faibles précipitations enregistrées n’ont pas permis de combler le déficit pluviométrique de l’année.

Les conséquences :

Les sols et la végétation exceptionnellement secs ont favorisé le déclenchement de très nombreux incendies dans le sud du pays, y compris au mois de janvier. Durant l’été, l’intensité et la durée de cette sécheresse ont imposé des restrictions de la consommation d’eau potable. L’irrigation des terres agricoles a été limitée voire interdite dans de nombreuses régions.
Le retrait – gonflement des sols argileux associé à cette sécheresse est à l’origine de fissures dans des constructions. La sécheresse de 1989 a été le premier épisode de ce type à faire l’objet d’arrêtés reconnaissant l’état de catastrophe naturelle. Près de 4 000 communes ont fait l’objet d’arrêtés. Parmi les départements les plus touchés on compte les Bouches-du-Rhône (13), les Yvelines (78), la Gironde (33), la Seine-Saint-Denis (93), la Haute-Garonne (31) et le Nord (59).

Fissures sur les maisons, bâtiments, piscines et autres constructions en lien avec le retrait – gonflement des sols argileux.

Bouc-Bel-Air (13)

Marseille (13)

Velaux (13)

Rieux-Volvestre (31)

Beaumarchés (32)

Puynormand (33)

Saint-Georges-d'Orques (34)

Bosdarros (64)

Lésigny (77)

Civry-la-Forêt (78)

250 M€ (mise à jour le : 18/01/2016)

Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile

Cout par commune pour l'ensemble du marché

Rappel des estimations précedentes

Le 07/01/2015 : 250 M€ (Montant des dommages assurés au titre de la garantie légale « catastrophes naturelles » hors automobile)

Nombre de communes reconnues Cat Nat : 3841

Communes reconnues en 굡t de catastrophes naturelle