Contexte météorologique

La tempête Eowyn s'est formée dans la nuit du jeudi 23 au vendredi 24 janvier, puis s'est dirigée vers les îles britanniques, entraînant une succession de passages pluvio-venteux sur la moitié nord de la France. Des cumuls de précipitations significatifs ont été enregistrés, notamment en Mayenne, en Ille-et-Vilaine et dans le Calvados, provoquant des hausses importantes du débit des cours d’eau.

Suite à cette première tempête, la tempête Herminia a touché à nouveau la moitié nord du pays, impactant principalement l'Ille-et-Vilaine, la Mayenne, l'Orne, le Calvados et le Morbihan. De nouvelles précipitations fortes ont été observées dans ces départements, entraînant de nouvelles hausses des niveaux d’eau, déjà très élevés.

Une troisième tempête, Ivo, a frappé les secteurs déjà touchés, le mercredi 29 janvier. Elle a affecté une grande partie du Nord-Ouest du pays avant de se décaler, dans la nuit de mercredi à jeudi, vers le Golfe de Gascogne. Cette nouvelle vague pluvieuse a aggravé les crues déjà présentes dans ces zones.

Selon Météo-France, le cumul de précipitations enregistré à la station de Rennes pour le mois de janvier 2025 (178 mm au 28 janvier) serait le plus élevé depuis l'ouverture de la station en 1944. L'ancien record, datant de janvier 1995, était de 169,6 mm.

Situation hydrologique

À la suite du passage de la tempête Eowyn, les cours d’eau de la Vilaine, de l'Epte, de la Mayenne et leurs affluents ont connu des crues et des débordements de fossés. De nouvelles précipitations liées à Herminia sont ensuite tombées sur ces mêmes secteurs, provoquant des hausses supplémentaires des niveaux d’eau déjà très élevés.

En Ille-et-Vilaine, plusieurs cours d’eau, tels que la Vilaine (notamment en amont), la Seiche, l'Ille, l'Oust et la Meu, ont subi des crues majeures, entraînant des inondations dans de nombreuses communes.

La Vilaine moyenne a enregistré des niveaux d'eau exceptionnels, dépassant ceux de la crue de 2001, comme en témoigne la station de Guipry. Le soir du mercredi 29 janvier, la Vilaine en amont de Redon a amorcé une légère décrue, tandis que le tronçon entre Redon et l'Estuaire continuait de subir une forte montée des eaux. Ces niveaux très élevés se sont produits simultanément avec un coefficient de marée relativement élevé (de 79 à 84), provoquant des débordements sur la partie avale. D'autres cours d'eau, tels que l'Oust, la Sarthe, la Meu et l'Oudon, ont également connu de fortes crues, entraînant des inondations localisées.

Les débordements des cours d’eau ont causé d’importants dégâts en Bretagne, particulièrement dans le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine, où les communes situées autour de la Seiche et de la Vilaine médiane ont été les plus touchées. De nombreuses routes départementales ont été fermées à la circulation, et le trafic SNCF a été fortement perturbé. En Ille-et-Vilaine, 77 routes ont été coupées ou déviées.

À Rennes, les inondations ont affecté une centaine de maisons et plusieurs dizaines d’immeubles collectifs, touchant ainsi environ 15 000 personnes, selon la mairie. Dans la ville et sa métropole, de nombreuses rues et routes ont été inondées et coupées à la circulation.

Le quartier Saint-Sébastien à Guingamp (Côtes-d’Armor) s’est trouvé sous l’eau, tandis que le Trieux a débordé dans le quartier de Sainte-Croix.

• De nombreuses habitations et entreprises ont été impactées. À Guipry-Messac, 200 maisons ont été inondées ou entourées d’eau.
• Plus de 1 100 personnes ont été évacuées depuis le début de l’épisode.
• La circulation des trains a été totalement paralysée à Rennes, notamment en direction du Sud-Bretagne et de Nantes.
• Plusieurs établissements scolaires ont dû être fermés.
• Les pompiers sont intervenus plus de 200 fois.
   

Messac (35)

Redon (35)

Rennes (35)

Nombre de communes reconnues Cat Nat : 112

Météo-France, catnat.net, Prédict, presses régionales et locales